Depuis l’arrêt du projet en 2006, des équipes de recherche du monde entier ont travaillé avec les données acquises durant ce projet. La compréhension du lien entre stimulation hydraulique et sismicité induite a ainsi fait d’énormes progrès. Geo-Energie Suisse a commencé par entièrement analyser toutes les données du projet de Bâle pour développer un nouveau concept qui permette de stimuler le réservoir en contrôlant la sismicité induite.
En matière de contrôle des risques sismiques, 6 éléments principaux distinguent le projet de Haute-Sorne de celui de Bâle :
Un concept d’établissement des preuves basé sur des relevés de fissure et des mesures de vibration dans des bâtiments représentatifs, comme cela se fait lors de certains chantiers, sera mis en place pour la première fois, à notre connaissance, dans le cadre d’un projet de géothermie. Couplé à une assurance RC, il permettra une indemnisation rapide et transparente des propriétaires lésés dans le cas où des dommages seraient causés malgré toutes les mesures de sécurité prises.
Le projet de St-Gall relève d’un concept différent (hydrothermal). Il apporte pourtant aussi des enseignements pour les projets nécessitant une stimulation hydraulique comme à Haute-Sorne.
Il confirme que les zones de faille régionales sismiquement actives doivent être évitées. Nous avons pris cela en compte dès le début, lors de la recherche d’un site adéquat. Le site de
Haute-Sorne remplit ces critères.
Le projet de St-Gall montre également que tout forage profond doit être réalisé avec les mêmes critères de sécurité qu’un forage gazier. Ainsi, même si la présence de gaz naturel en Haute-Sorne
est bien moins probable qu’à St-Gall, le forage sera exécuté avec les mêmes équipements et procédures de sécurité qu’un forage d’exploration gazier ou pétrolier. Ces forages doivent en effet
répondre aux normes de sécurité les plus strictes de l’industrie.
Oui. Une assurance en responsabilité civile a été conclue par Geo-Energie Suisse. Il s’agissait d’une nécessité pour notre société autant que d’une condition à l’octroi du permis pour les autorités cantonales.
L’étude de risque sismique très poussée et le concept d’établissement des preuves ont été mis à disposition des assureurs. Ils les ont passés au crible de leurs propres procédures d’évaluation
des risques et ont conclu que le risque pouvait être estimé et donc assuré. L’assurance couvre tous les risques de dommages à l’environnement, comme pour n’importe quel projet soumis à étude
d’impact, et également le risque de dommages causés par la sismicité induite.
La somme assurée se monte à 100 mio de CHF. Pour comparaison, le projet de Bâle a engendré des dommages pour environ 7 mio de CHF, ce qui s’explique en partie par l’absence de concept
d’établissement des preuves et par la grande densité du bâti dans l’agglomération bâloise. Quant au projet de St-Gall, les indemnisations se sont montées à quelques centaines de milliers de
francs, à bien plaire, sans qu’aucun des dommages prétendus n’ait pu être clairement mis en relation avec le tremblement de terre provoqué par le projet.
Aucun forage profond en Suisse n’a jamais causé, à notre connaissance, de pollution des eaux souterraines. Cela s’applique aussi bien aux forages d’exploration pétrolière qu’aux sondages de la Nagra ou aux forages géothermiques profonds de Bâle, St-Gall ou Zürich-Triemli. Quant à la centrale géothermique de Riehen, près de Bâle, elle fonctionne à satisfaction depuis plus de 25 ans.
Une multitude de forages ont été réalisés en Suisse pour le captage d’eaux souterraines potables. Bien qu’en contact direct avec l’aquifère, nous n’avons pas non plus connaissance de problèmes de
pollution.
Un ouvrage comme celui que nous planifions ne répond pas seulement au meilleur état de l’art et de la technique, mais sera contrôlé et entretenu tout au long de sa durée de vie.
En Bavière, actuellement, près
de 40 forages sont en service pour exploiter la géothermie profonde avec, à notre connaissance, aucun impact négatif sur l’environnement. Dans le bassin parisien, selon les informations du
BRGM, plus de 100 forages profonds ont été réalisés
dans l’aquifère du Dogger entre 1970 et 1995. Aujourd’hui, 36 doublets fournissent de la chaleur à environ 180 000 équivalents logements - cela sans problème majeur ni pollution des eaux
souterraines. Les forages traversent pourtant de nombreux aquifères superposés, dont certains (celui du Crétacé) sont considérés comme une ressource stratégique en eau potable pour
l’Ile-de-France. 22 forages exploitent actuellement directement les aquifères du Crétacé pour la production d’eau potable.
La protection des eaux souterraines est assurée par les tubages en acier et le remplissage de ciment de l’espace annulaire entre les tubes. Dans les premières centaines de mètres où se trouvent les aquifères d’eau douce potentiels, un minimum de deux tubes d’acier et de deux épaisseurs de ciment assurent que les eaux géothermales ne peuvent pas entrer en contact avec l’eau douce de ces formations géologiques.
A la fin de la cimentation de chaque section, des mesures et des tests sont réalisés pour s’assurer de l’étanchéité de l’ouvrage.
Durant toute la durée d’exploitation des forages, une surveillance (chimie de l’eau, passage de sondes) sera effectuée afin de prévenir les phénomènes de corrosion. Il s’agit non seulement d’une
exigence de protection de l’environnement, mais également d’une nécessité économique afin de préserver l’intégrité du forage, celui-ci représentant l’outil de production de l’exploitant de la
centrale géothermique.
Les problèmes de corrosion des tubages sont connus et reconnus de longue date. Il ne s’agit pas de les minimiser, car une surveillance ou un entretien inadéquat peuvent, dans certains cas, mener
à des fuites. Il est par contre essentiel de rappeler que cet ouvrage sera surveillé et qu’il existe des solutions contre la corrosion (comme, par exemple, l’emploi d’inhibiteurs de corrosion,
tels qu’utilisés dans la région parisienne ou pour l’exploitation géothermique de Riehen, à Bâle.)
La question de l’approvisionnement en eau a été traitée dans l’étude d’impact et validée par les autorités. La quantité d’eau nécessaire à la stimulation dépend des propriétés de la roche. Cette quantité sera déterminée lors d’un test de stimulation qui sera réalisé dans le forage, à la profondeur du réservoir, avant le percement de la section inclinée.
Dans le chapitre consacré à l’approvisionnement en eau de l’étude d’impact sur l’environnement, le calcul théorique d’un volume de prélèvement maximal a été réalisé pour justifier la demande de
concession. Hors de ce contexte, ce volume théorique maximal de 388’800 m³ n’a aucune signification vu que les besoins effectifs seront déterminés lors du test de stimulation.
Même si une telle quantité d’eau était effectivement prélevée dans le Tabeillon, ce volume ne représenterait toujours que 1.1% du volume annuel moyen du Tabeillon et donc un impact sur ce cours
d’eau négligeable. C’est ce faible impact qui justifie que l’Office de l’environnement ait validé le principe d’un tel prélèvement.
Bien que le volume d’eau nécessaire à la stimulation sera déterminé lors du test de stimulation, une valeur supérieure de 5'000 m3 pour une étape de stimulation a été utilisée pour le
dimensionnement des installations. Le prélèvement prévu dans le Tabeillon étant au maximum de 50 l/s (180 m3/h), une étape de stimulation nécessiterait donc pour un tel volume un peu plus d’un
jour de prélèvement (28h pour 5'000 m3). Une trentaine d’étapes sont prévues au total, réparties sur 6 mois environ.
Le prélèvement maximal de 180 m3/h est à mettre en relation avec le débit annuel moyen du Tabeillon qui est supérieur à 4000 m3/h et son débit d’étiage (débit atteint ou dépassé 95% de l’année)
qui est de près de 700 m3/h selon les données de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et de l’Office cantonal de l’environnement (ENV).
Dans tous les cas et conformément à la Loi fédérale sur la protection des eaux, le débit résiduel du Tabeillon sera respecté. Pour s’en assurer et conformément à l’étude d’impact, une station de
mesure du débit en continu sera installée en amont de la prise d’eau. Il se peut donc qu’en cas de sécheresse prolongée, le prélèvement doive être diminué, voire interrompu. Dans ce cas, un
prélèvement sur le réseau communal, aux frais de Geo-Energie Suisse, est possible. La priorité est dans tous les cas donnée aux besoins de la population. Si ni le Tabeillon, ni le réseau d’eau ne
pouvaient momentanément être mis à contribution, les travaux de stimulation seront reportés.
Il est finalement à relever qu’aucune considération sur le risque sismique ne peut être menée sur la base des seuls chiffres ci-dessus. Le risque sismique dépend, entre autres, de la réaction de
la roche à l’injection d’eau. C’est pour cette raison que l’étude de risque sera actualisée sur la base des observations et mesures réalisées durant le test de stimulation et qu’un groupe
d’experts indépendants nommés par le Gouvernement devra valider les résultats de cette étude pour décider de la poursuite du projet.
Non. La problématique environnementale de la fracturation hydraulique, ou fracking, telle qu’elle est massivement pratiquée aux Etats-Unis pour la production de gaz ou de pétrole, est très différente de celle de la géothermie profonde en Europe.
Les associations de protection de l’environnement membres de l’Alliance-environnement (Greenpeace, Pro Natura, ATE, WWF) ne s’y sont d’ailleurs pas trompées. Alors qu’elles luttent contre le fracking pour la production d’hydrocarbures non conventionnels, elles soutiennent la géothermie profonde. Des fiches d’information sur ces sujets peuvent être téléchargées sur leur site.
L’étude «Energy from the earth» du centre Suisse d’évaluation des choix technologiques
TA-Swiss, dépendant de l’Académie suisse des sciences, a été publiée fin 2014 par 32 scientifiques de l’Institut Paul Scherrer (PSI), de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), de
l’Université des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) et de l’Université de Stuttgart. Leurs analyses ont porté sur les aspects techniques, économiques et environnementaux de la géothermie, ainsi
que sur le cadre juridique et sur l’évaluation par la société des nouveaux modes de production d’énergie. Cette étude met en évidence les avantages écologiques indéniables de la géothermie
profonde, en particulier si une co-valorisation de la chaleur résiduelle est possible.
Non. Toutes les roches contiennent des traces d’éléments radioactifs naturels comme l’uranium et le thorium. Les eaux circulant aux travers des roches transportent également ces radionucléides. C’est le cas des eaux thermales naturelles et l’on peut s’attendre à ce que ce soit également le cas pour l’eau circulant à travers un réservoir géothermique stimulé. Le spécialiste mandaté pour étudier ces aspects dans le cadre de l’étude d’impact sur l’environnement arrive aux conclusions suivantes:
Des mesures régulières de la radioactivité seront effectuées sur le cite de la centrale géothermique pour s’assurer que les conditions d’exploitation correspondent toujours aux scénarios de
référence de l’étude d’impact.
Le projet nécessite des infrastructures spécifiques : route d’accès, raccord au réseau électrique, eau et, si possible, présence de consommateurs potentiels de chaleur (réseau de chauffage à distance, industrie).
Une centrale géothermique est de nature industrielle. La loi sur l’aménagement du territoire prévoit la réalisation d’une telle installation dans une zone à bâtir appropriée. Une centrale
géothermique au milieu des forêts n’est, par exemple, pas envisageable. Cela représenterait une atteinte à la protection de la nature et du paysage.
Pour toutes ces raisons, la fiche «géothermie profonde» du plan
directeur cantonal jurassien, acceptée sans opposition par le Parlement et validée par le Conseil fédéral, prévoit le développement de la géothermie profonde en priorité dans les trois
principales zones d’agglomération du Canton : Delémont, Haute-Sorne et Porrentruy.
Une étude multicritères a été réalisée pour trouver le site combinant le plus d’avantages pour la réalisation du premier projet pilote.
En ce qui concerne la problématique des forages profonds (sécurité, protection des eaux souterraines, bruit, etc.), tous les projets de géothermie profonde fonctionnant chez nos voisins français et allemands sont comparables. Nous n’avons pas connaissance d’accidents ou de pollutions liés aux opérations de forage de ces projets géothermiques ces 30 dernières années. Rien qu’en Bavière, de 1980 à nos jours, environ 170'000 m ont été forés pour des réalisations en géothermie profonde, permettant aujourd’hui l’exploitation de 18 centrales produisant de la chaleur et/ou de l’électricité! En Suisse non plus, les forages profonds, qu’ils soient destinés à la géothermie, à l’exploration pétrolière ou à des reconnaissances géologiques n’ont jamais, à notre connaissance, causés de pollution. En Suisse, mentionnons la centrale géothermique de Riehen, à Bâle, qui alimente avec succès un réseau de chauffage à distance communal depuis 1993.
Concernant l’exploitation de ces forages, un seul cas de défaillance ayant causé des dommages nous est connu, à Landau, en Rhénanie-Palatinat (Allemagne). Les informations dont
nous disposons révèlent toutefois un concept d’étanchéité d’un niveau très inférieur à ce qui est prévu à Haute-Sorne.
Quant à la problématique de la stimulation du réservoir, on y recourt systématiquement dans la vallée du Rhin, en France ou en Allemagne. Certes avec des méthodes différentes
d’un site à l’autre, mais avec chaque fois l’objectif d’augmenter la perméabilité naturelle des roches cristallines et la problématique de controller le risque sismique. La plus récente
réalisation en France en est un exemple : la centrale de
Rittershoffen, en Alsace, a été inaugurée officiellement le 7 juin 2016 et livre avec succès de la chaleur à un client industriel situé à 15 km du site, lui permettant ainsi de réduire
drastiquement ses émissions de CO2. Si certains projets ont connu des problèmes de sismicité au début (Soultz-sous-Forêts, Landau, Insheim), des mesures opérationnelles ont permis de juguler le
problème pour poursuivre l’exploitation. A Rittershoffen, aucune sismicité perceptible n’y a été enregistrée durant les travaux. Les succès rencontrés dans la région ont donné un nouvel élan.
Ainsi, en 2018, les travaux de forage pour deux nouveaux projets géothermiques profonds ont démarré dans les environs de Strasbourg. Plus au Nord, une grande campagne de mesures géophysiques avec une échographie tridimensionnelle du sous-sol a été
lancée à proximité du site de Soultz-sous-Forêts afin d’identifier de nouveaux sites pour des projets de géothermie profonde.
En ce qui concerne la centrale géothermique, la problématique est comparable dès qu’il s’agit de produire de l’électricité, quelle que soit la technique en sous-sol (soit plus de
10 centrales en fonction actuellement et plusieurs en planification ou en réalisation en Allemagne). La technologie prévue à Haute-Sorne (centrale ORC) est la plus aboutie et celle employée dans
la plupart des centrales en France et en Allemagne. Il s’agit de la technologie mise en œuvre dans le monde entier pour la production d’électricité à partir de sources de chaleur de relativement
basse température jusqu’à environ 350°C, notamment dans des centrales à biomasse ou à bois, pour la géothermie profonde et pour la valorisation de la chaleur résiduelle de processus industriels.
Finalement, concernant l’acception sociale de ces projets, on peut dire qu’elle est variable. Elle est globalement très bonne en Bavière, bonne en France, mais plus controversée dans la vallée du
Rhin allemande, sans doute à cause des problèmes qu’a rencontrés la centrale de Landau.
L’objectif de ce projet est de produire de l’électricité et de la chaleur à partir d’une source d’énergie propre, renouvelable, indigène, sans émission de CO2 et disponible 24h/24h.
Il s’agit d’un projet pilote. A ce titre, il doit faire la démonstration de la faisabilité technique des systèmes géothermiques stimulés profonds en Suisse et ouvrir la voie à un développement de
cette technologie dans tout le pays. Ce projet s’inscrit ainsi parfaitement dans les stratégies énergétiques cantonales et fédérales visant à remplacer le courant d’origine nucléaire et à
diminuer l’importation de combustibles fossiles émetteurs de CO2.
Afin de soutenir la transition énergétique, la Confédération a créé le Centre suisse de compétence en recherche énergétique – approvisionnement en électricité (SCCER-SoE) dans lequel la géothermie profonde occupe une place importante. De nombreux postes de
professeurs et de chercheurs ont été créés dans ce cadre pour soutenir la recherche en géothermie profonde. Geo-Energie Suisse a ainsi pu forger plusieurs partenariats de recherche et
développement avec des hautes écoles, car la recherche académique ne peut avancer sans réalisations concrètes et projets pilotes. En retour, de tels projets ont également besoin du soutien de la
recherche.
La nouvelle loi sur l’énergie, largement approuvée en votation populaire en 2017, prévoit également de nombreux mécanismes d’encouragement à la géothermie profonde. Les systèmes pétrothermaux ou
EGS sont spécialement encouragés, preuve de l’importance que le monde politique attache à cette technologie.
En Europe aussi, plusieurs projets de recherche en géothermie profonde sont financés, notamment dans le cadre du programme européen d’encouragement à la recherche Horizon 2020. Geo-Energie Suisse
participe à plusieurs de ces importants projets.
Le financement est prévu en première ligne par nos actionnaires. De plus, des subsides fédéraux sont attendus dans le cadre de la nouvelle loi sur l’énergie. Celle-ci prévoit en effet un financement de la phase d’exploration jusqu’à hauteur de 60% des coûts du premier forage.
Entre la première présentation publique du projet en mars 2013 et l’octroi du plan spécial en juin 2015, Geo-Energie Suisse organisé 3 conférences publiques d’information (dont une dédiée spécifiquement aux habitants de Berlincourt). De plus, le projet a été présenté lors d’une séance publique extraordinaire au Conseil général de Haute-Sorne, le 8 avril 2014, à l’occasion de laquelle toutes les questions des Conseillers-ères ont été traitées. Le projet a également fait l’objet de présentations à la commission parlementaire de l'environnement et de l'équipement du Parlement jurassien, en mai 2014 puis en novembre 2016.
Un groupe d’accompagnement composé de représentants des communes de Haute-Sorne, de Boécourt, du Canton, de Geo-Energie
Suisse et des associations de protection de l’environnement (Pro Natura, WWF, Helvetia Nostra et ATE) a accompagné la phase de planification du projet ainsi que la période de procédure. Le groupe
s’est réuni 9 fois. Une adresse électronique a été mise à la disposition de la population pour que les citoyens puissent poser toutes les questions souhaitées au groupe d’accompagnement. Le
groupe a également eu l’occasion d’effectuer une visite de deux jours en Allemagne pour visiter des centrales géothermiques et se faire, ainsi, sa propre idée de ce que de telles installations
représentent.
Sous l’égide de ce groupe, trois bulletins d’information ont été publiés et distribués à tous les ménages de Haute-Sorne et de Boécourt durant la phase de planification. Un 4ème bulletin été
publié conjointement par la commune de Haute-Sorne, le Canton et Geo-Energie Suisse en juin 2015 à l’occasion de l’octroi du plan spécial.
Durant la phase de procédure, en 2014, le Canton a assumé la responsabilité de l’information. Durant un mois, du 12 mai au 20 juin 2014, le dossier a été mis en consultation publique. Les
citoyennes et citoyens intéressés ont pu poser toutes les questions souhaitées. Une séance publique a été organisée par les autorités le 11 juin 2014 afin de répondre aux questions liées à la
consultation du dossier. Le dossier a ensuite été mis à jour par Geo-Energie Suisse sur la base du rapport de consultation rédigé par le Canton avant d’être mis à l’enquête publique du 29 octobre
au 28 novembre 2014.
En mars 2017, Geo-Energie Suisse a invité les citoyennes et citoyens qui le souhaitaient à visiter des centrales géothermiques en activité en France et en Allemagne, afin qu’ils puissent se faire
leur propre opinion sur cette technologie.
En juin 2017, une séance d’information et de réponse aux questions a été organisée pour les entreprises de la région, conjointement par le Canton, la commune de Haute-Sorne et Geo-Energie Suisse.
Enfin, pas moins de neuf questions écrites ont été posées par des députés au Gouvernement à propos du projet de géothermie de Haute-Sorne entre 2013 et 2018. Ces questions recoupent une grande
partie des thèmes abordés dans ce document. Les réponses du Gouvernement à ces questions peuvent être consultées sur le site de la RCJU.
Le 15 novembre 2017, un séisme de magnitude 5.4 s’est produit à proximité d’un projet de géothermie en construction à Pohang, en Corée du Sud. Sur la base des informations disponibles et de sa propre analyse de la situation, Geo-Energie Suisse (GES) a alors décidé d’informer immédiatement le Gouvernement jurassien de la situation. Celui-ci a réagi le 28 novembre 2017 en demandant à Geo-Energie Suisse de lui remettre un rapport sur les événements de Pohang et sur les éventuelles incidences de ses conclusions sur le projet de Haute-Sorne.
Le rapport complet de Geo-Energie Suisse a été remis aux autorités début janvier 2019. Ainsi qu’il l’avait annoncé dans son communiqué du 28 novembre 2017, le Gouvernement pourra dès à présent le
soumettre pour évaluation à un groupe d’experts indépendants qu’il aura précédemment nommés.
Le communiqué de presse de Geo-Energie Suisse du 8 février 2019 ainsi que le résumé de son étude peuvent être consultés ici.