Des informations en temps réel sur les paramètres hydrauliques des tests de stimulation et sur les enregistrements de la microsismicité sont disponibles ici (les informations hydrauliques seront mises à jour dès le début des injections prévu dans l'après-midi du 8 juillet).
Le but des tests de stimulation réalisés dans le forage d'exploration est d'étudier le comportement de la roche lors de l’injection d’eau sous pression. Ils sont réalisés à petite échelle, selon un protocole très strict. Les données mesurées permettront de caractériser les propriétés mécaniques et hydrauliques de la roche et de mettre à jour les études de risque sismique existantes. La planification de la stimulation principale du réservoir (phase II du projet) bénéficiera à son tour de ces données : elles permettront une mise en œuvre du projet adaptée aux conditions locales et en application de principes visant une réduction maximale des risques. La capacité d’augmenter la perméabilité des fissures de la roche et la microsismicité associée seront mesurées. Ces informations serviront à définir les paramètres opérationnels de la stimulation principale (pressions, débits, durées, etc.) et l’orientation optimale du futur forage horizontal. Les tests de stimulation constituent ainsi un élément essentiel pour réussir les opérations de stimulation hydraulique et réduire le risque sismique.
De l’eau sera injectée à travers des ouvertures pratiquées dans le tubage du forage à une profondeur d’environ 3800 m. L’injection sera effectuée de manière progressive en augmentant le débit tout en observant la sismicité induite en temps réel. Le test sera poursuivi jusqu’à obtenir des enregistrements de la microsismicité statistiquement représentatifs. Si la sismicité atteint une magnitude de 0.3, l’injection sera temporairement suspendue pour analyse et à 0.9, elle sera définitivement stoppée. A cette magnitude, aucune secousse n’est humainement perceptible ou susceptible d’engendrer des dégâts. Si la magnitude devait atteindre 1.5, la pression du puits sera relâchée, ce qui mettra fin aux tests.
Un maximum de 500 m3 d'eau sera injecté durant un cycle de test. En l’absence de microsismicité statistiquement représentative, il est prévu de procéder à un deuxième cycle de tests avec les mêmes paramètres. Un minimum de 24 heures d’observation sera respecté entre les deux cycles d’injection. La durée d'un cycle est d'environ une semaine. Les travaux préparatoires ont débuté le 24 juin. Le premier cycle de tests, selon le calendrier actuel, débutera le 8 juillet. Les travaux seront achevés fin juillet - début août. Ils nécessiteront la mobilisation de pompes, d’une grue mobile et d’un treuil pour installer une chaîne de sismomètres dans le puits.
Dans son rapport de 2019, le Service sismologique suisse (SED )à l’ETH de Zurich a écrit que « La première phase prévue par GES n’entraîne à nos yeux qu’un risque sismique minimal pendant la stimulation d’essai, risque qui se trouve bien en deçà des critères d’acceptation définis par le Canton. »
La surveillance sismique en temps réel sera assurée par les réseaux emboîtés de GES et du SED associés à une chaîne de sismomètres installée dans le puits de forage. Les sismomètres seront ainsi disposés au plus proche du point d’injection et permettront un suivi très précis des opérations. Les travaux réalisés par GES dans le laboratoire souterrain de Bedretto (TI) ont permis de tester le principe d’injection. Les instruments de mesure de la sismicité qui seront installés dans le forage de Haute-Sorne ont préalablement été testés, améliorés et calibrés dans le laboratoire de Bedretto et en Utah (USA).
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Le site web du service sismologique suisse (SED) à l'ETHZ permet d’accéder de manière indépendante à des informations sur la sismicité en Suisse en général et sur les enregistrements de la sismicité en lien avec le projet de Haute-Sorne en particulier.
Le site web du service sismologique suisse (SED) à l'ETHZ permet également de faire part d’une observation en cas de séisme ressenti.