Une chaine de huit sismomètres sera ensuite installée dans le forage de manière à répartir les senseurs de part et d’autre de l’intervalle perforé. Un camion vibreur sera utilisé sur une dizaine de positions dans un rayon de cinq kilomètres autour du forage afin de calibrer ces instruments. Ces premières opérations auront lieu selon un horaire de travail normal et ne provoqueront pas de nuisances particulières pour le voisinage.

Une fois la surveillance sismique en place, les tests de stimulation à proprement parler pourront commencer, dès le 7 juillet selon le calendrier actuel. La mobilisation de pompes, d’une grue mobile et d’un treuil sera nécessaire. Les activités auront lieu 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, mais les émissions sonores resteront largement en-dessous des normes légales en matière de protection contre le bruit. Les tests consisteront en un à deux cycles d’injection d’un maximum de 500 m³ chacun, à un très faible débit (maximum de 60 litres par minute). Chaque cycle durera une semaine. Si suffisamment de données ont été recueillies lors du premier cycle, le deuxième ne sera pas nécessaire. La pression sera limitée à un maximum de 320 bars, limite correspondant aux essais d’étanchéité réalisés avec succès en mars. À la suite des tests de stimulation, le forage restera deux semaines sous observation permanente (sismicité, pression).

La chaîne de sismomètres sera ensuite retirée et remplacée par un autre système de sismomètres qui restera dans le forage pour assurer la surveillance sismique à long terme.

Des mesures seront réalisées lors du retrait de la chaîne de sismomètres avec un camion vibreur afin d’obtenir des informations complémentaires sur le sous-sol. Les travaux seront alors terminés. Le monitoring continu du puits et de la sismicité seront maintenus.

Une sismicité induite, en réaction à l’injection d’eau, est prévue. Si elle atteint une magnitude de 0.3, l’injection sera temporairement suspendue pour analyse et à 0.9, elle sera définitivement stoppée. A cette magnitude, aucune secousse n’est humainement perceptible ou susceptible d’engendrer des dégâts. Si la magnitude devait atteindre 1.5, la pression du puits sera relâchée, ce qui mettra fin aux tests. C’est le Service sismologique suisse (SED) qui est, en toute indépendance, responsable de déterminer la localisation et de la magnitude des séismes. Les sismomètres seront disposés très proches du point d’injection et ils permettront un suivi très précis des opérations. Des sismologues seront présents sur le site 24h/24. Les enregistrements de sismicité en temps réel seront disponibles sur le site web www.geo-energie-jura.ch ainsi qu’un descriptif quotidien de l’avancement des travaux.
Les travaux réalisés par GES dans le laboratoire souterrain de Bedretto (TI) ont permis de tester le principe d’injection. Les instruments de mesure de la sismicité qui seront installés dans le forage de Haute-Sorne ont préalablement été testés, améliorés et calibrés dans le laboratoire de Bedretto et en Utah (USA).
Les données récoltées permettront de mettre à jour les études de risque pour la stimulation principale du réservoir. Les tests de stimulation représentent l’un des éléments les plus importants pour la réduction du risque sismique. Les tests de stimulation permettront également de caractériser les propriétés mécaniques et hydrauliques de la roche et de définir ainsi les paramètres opérationnels de la stimulation principale à venir (pressions, débits, durées) et l’orientation optimale du futur forage horizontal. La stimulation du réservoir géothermique est prévue durant la deuxième phase (2026-2027), si le projet est poursuivi au-delà de la phase d’exploration.

Pour rappel, ce projet, en cas de résultats favorables, pourrait permettre d’alimenter plus de 6000 ménages en électricité.

Contact :

Olivier Zingg, Directeur Geo-Energie Jura SA, T +41 79 321 43 20 (F), o.zingg@geo-energie.ch